Moins d'une semaine avant le jour J, il est temps de penser au départ! Et de préparer un temps soit peu quelques affaires. Histoire d'être le parfait petit touriste Francais venant du continent...
Premier objectif : trouver un bob! super important le chapeau ou le bob. Accessoire qui à lui tout seul suffit à vous marquer quelqu'un! Donc pour l'occasion j'adopte un bob de couleur sable de type aventurier européen (promis vous aurez des photos!) Puis on ne peut pas s'arreter en si bon chemin, non? Alors l'accessoire suivant vous devinez? Un short, et oui un bon vieux short de couleur... sable! avec des poches et tout et tout... Bref tout a fait asortis au bob (jusqu'ici au niveau couleur y a pas de fautes de gout!)
Vous imaginer la suite de l'equipement (là je vous passe les details...) Chaussures type parfait compagnon des aventuriers dans le desert ou dans la jungle (mince j'ai oublié la machette là, non?) je disais donc dans la jungle humide et profonde où le soleil torride perce avec difficulté la couche superieure des arbres ruisselant de lianes. Hum je m'egare...
Puis pour finir de menus objets fort utiles comme la crème à bronzer force 10000 et le lait au cas ou la creme force 10000 a été aussi efficace que celle force 1, des lunettes de soleil (j'allais les oublier celle là dans l'équipement du parfait touriste!) et dans un avenir proche Le truc anti moustiques!
Voici donc arrivée la fin de la première fiche sur les préparatifs (il faut pas tout raconter en une fois!). La prochaine sera sur l'essayage du susdit matériel! et croyez moi cela promet de n'être pas triste!
Auteur : Emmanuel
Le départ de Brest se fait sous une sale pluie avec une ambiance panique à bord!Il est 10h20. L'entrée sur le parking de l'aéroport nous à causé quelque soucis d'odre logistique dirons-nous! En effet ceux qui connaisse la legendaire patience d'Estelle le jour des départs (plus particulièrement des départs de vacances) ne seront pas étonnés du recit qui va suivre...
Donc la scène debute devant le portail automatique du parking où Monique a la judicieuse idée de glisser une carte bleue pour en ouvrir la barriere. Cette derniere fonctionne sans aucun probleme et la voiture demarre energiquement... (ici montée du suspens) Une série de questions nous traverse l'esprit, fallait-il oui ou non avoir un ticket pour ressortir d'ici ? (la voiture précédente en avait eu un, elle !)...
Avions-nous été trop rapides et par ce fait avions-nous raté le ticket ? La voiture passée derrière nous avait-elle pris notre ticket et auquel cas... Et zut! nous étions sûr que cette troisième possibilité était la plus probable! Nous voila partis pour engager une course poursuite avec la voiture bleue qui nous avait usurpé notre ticket! Trés vite nous perdons sa trace et il nous vient à l'esprit de ressortir pour recuperer un autre ticket! Là, impossible de retrouver la sortie(!) Estelle s'énerve au volant, Monique et moi n'avons pas le temps de réagir, me voilà cloué au volant pour garer la voiture ! Les portières claquent, les sacs s'envolent sur nos épaules, il est plus que temps d'enregistrer nos bagages, le parking, on verra plus tard ! Arrivés à l'aéroport, après avoir réglé nos formalités, il nous reste même du temps pour nous renseigner sur cette mystérieuse histoire de parking...Ouf, il s'avère en fait qu'il existe 2 modes de paiement, la carte bleue se suffisant à elle-même : que d'énergie dépensée pour rien !!! (Estelle fait une tête de 3 km de long !)
Allez, ça y est, nous embarquons dans un petit avion d'Air France : je n'ai vraiment pas de place pour mettre mes jambes !!! J'ai une jambe coincée entre les 2 sièges de devant, l'autre qui traine dans l'allée : galère ! En un temps record, nous voici à Paris-orly, il est 12h00. Commence alors une longue attente jusqu'au prochain enregistrement prévu théoriquement à 17h00. Une autre question nous occupe l'esprit : est-ce que Francis, qui vient de Grenoble en train, va bien arriver à l'heure avec cette fichue grève de la SNCF ?! A 16h00, on fait un petit tour, histoire de voir...
L'enregistrement des bagages pour Pointe-à-Pitre est commencé !!! Déjà 1h00 de queue !!! Bon, nous nous fondons dans la foule...de touristes comme nous ! Et oui, que des métropolitains ! De temps en temps, nous jetons un coup d'oeil derrière nous... Ah, voilà le frère d'Estelle qui arrive, nous voici au complet, prêts pour le grand voyage !
A 19h10, nous décollons pour la Guadeloupe dans un boeing 747 de la compagnie Corsair dans la classe grand large, faute de place dans la classe économique : champagne à bord ! 8h00 de vol, 6700 km, 11700 m d'altitude, -60°C température extérieure...
Nous aterrissons dans le nouvel aéroport de Pointe-à-Pitre à 22h20 heure locale le samedi 07/04/01, il fait 24°C, des palmiers bordent les rues. Le climat humide et chaud nous fait l'impression d'être dans une serre (ou dans le pôle équatorial d'Océanopolis de Brest, sans vouloir faire de pub...!)
Le propriétaire de l'appartement que nous avons loué, nous attendait comme prévu à l'aéroport, avec une pancarte avec notre nom devant la poitrine. Le retard de notre avion ne semble pas l'étonner. Il nous confiera plus tard qu'ici : une heure de retard c'est déjà presque à l'heure! Il nous accompagne jusqu'à l'ancienne aérogare pour récupérer une voiture de location. Il nous conduit ensuite à Moule, à 40 km au nord sur Grande-Terre où se trouve notre hébergement. Il est 23h30...l'appartement comprends 1 salle avec petite cuisine (le détail local : la table de la salle est recouverte de madras : tissu antillais à carreaux rouge, orange, jaune), 2 chambres, 1 salle de bain, 1 accès à la terrase. Nous allumons les ventilateurs. Monique et Francis partagent la même chambre, ils baissent la moustiquaire accrochée à la fenêtre sans vitre... Nous , nous avons préféré amener une prise anti-moustique, ça tombe bien, notre moustiquaire ne tient qu'à 2 pinces-à-linge et semble bien inefficace ! Nous nous endormons avec le bruit des grillons...
Auteur : Emmanuel
Tout le monde se lève aux alentours de 6h00 du matin! Le soleil est déjà levé et dans le ciel on peut apercevoir quelques nuages. Aprés les ablutions matinales, nous voila à 8h30 sur la plage de l'autre bord à Moule, plage de sable fin avec quelques cocotiers et bordée de résiniers : arbres à larges feuilles arrondies qui apporte l'ombre bienfaisante. La mer bleue est à 25°C et la température extérieure frise les 28°C déjà!
Premier bain: on rentre dans l'eau sans aucune difficulté (quoique vers la fin du sejour j'ai fini par la trouver froide...), un vrai plaisir ! Aprés ce genre de decouverte il est évident que se baigner en Bretagne sera beaucoup plus difficile! Nous partons ensuite nous ballader du côté de l'anse Marguerite où l'on peut observer dans les petites flaques de petits poissons bleu vif et jaune ! Bon le lieu en lui même n'a rien d'extraordinaire, si ce n'est que la route est jalonnée de nids-de-poule. Ce petit tour nous permet d'avoir une idée générale de la campagne sur la Grande Terre. En ce moment c'est la sécheresse, du jamais vu depuis 50 ans ! les champs sont secs, les animaux (vaches, zébus, chèvres) sont maigres, plus grand chose à manger...
A midi, il fait 32°C (heureusement que la voiture est climatisée, nous ne sommes pas encore habitués !). En rentrant, nous faisons quelques courses dans l'épicerie du coin tenue par des indiens : on y trouve de tout ! Et vous n'allez pas le croire, l'eau la moins chère ici c'est notre bonne vieille Cristalline de Bretagne !!! En effet, la vie ici est plutôt chère, et il ne faut pas croire que les produits locaux sont forcément meilleur marché, les prix s'alignent sur ceux de la métropole.
A midi, nous voilà invités à manger chez Mamy et Papy Citony, un couple domino (mamy est parisienne, papy guadeloupéen, ils ont une case à Moule). Amis de Monique, Francis et Estelle du temps où ils habitaient Le Moule également, ce sont les premières retouvailles depuis 20 ans ! Nous sommes accueillis au Ti'Sec, le ti-punch de midi au rhum local. Nous commençons à gouter des fruits et légumes locaux : mamy nous prépare une salade à l'ail et citron vert ô combien rafraichissante, avec le fruit à pain. C'est, comme nous l'appelle papy la patate de l'air ! C'est un gros fruit un peu farineux, jaune à l'intérieur, qui rappelle un peu la pomme-de-terre et s'utilise comme telle. Il pousse sur l'arbre à pain. Nous avons également dégusté des pommes-lianes : un petit fruit de la taille d'un citron, jaune-orangé quand il est mûr, avec une peau épaisse, qui pousse effectivement dans un arbuste avec des branchages rappelant les lianes. On croque un bout pour faire un trou, on presse, et ce sont les graines à l'intérieur que l'on mange. C'est
sucré avec un p'tit goût acidulé (personnellement, je n'ai pas trop aimé...mais ce n'est pas l'avis de Francis ni d'Estelle !). Enfin, nous avons bu (entre les nombreux verres de rhum...) du nectar de prunes de Cythère (on dit aussi pommes de Cythère) : jus vert pâle, peu sucré, acidulé. Le soleil se couche à 18h20, la nuit tombe rapidement. En début de soirée, nous voyons voleter des mouches-à-feu, une espèce de vers-luisants. C'est magnifique dans le noir, comme une petite pluie d'étoiles filantes près des arbres !
Nous rentrons chez nous vers 21h30, il fait encore 26°C. Nous nous apercevons alors de la coupure d'eau : à cause de la sécheresse, la Guadeloupe a instauré des coupures d'eau tournantes, par quartiers et par villes. Heureusement, nous avions été prévenus de cette éventualité, nous avions donc fait des réserves. Tant pis pour la douche tant attendue !!!
Auteur : Emmanuel
Nous voilà ce matin, à la première heure devant le petit supermarché du coin pour acheter un casse-croûte, et des tongs !!!(indispensables !).
Ensuite, direction la Basse Terre et la route de La Traversée : les indications sur la route (panneaux, fléchage...etc) sont plus que succintes, et nous devons faire plusieurs fois demi-tour avant de trouver notre chemin.
Nous nous arrêtons voir la Cascade aux Ecrevisses... joli coin mais envahi de touristes. Nous découvrons la forêt équatoriale et sa végétation luxuriante.
Nous voilà repartis vers la Maison de la Forêt, départ de quelques ballades à travers le parc national de la Guadeloupe. Les sentiers sont bien balisés mais restent sauvages, nous progressons parmi les fougères arborescentes hautes de plusieurs mètres, gommiers blancs et balisiers aux belles fleurs rouge ou jaune vif. Nous croisons également une colonie de grosses fourmis coupe-feuilles : impressionnant ! Après 1h30 de marche, nous nous arrêtons en chemin pour pique-niquer près de la rivière...là, nous sommes la proie des yens-yens : tout petits moustiques noirs agressifs et très virulents !!!
Après cette petite randonnée, nous continuons la route de la Traversée : nous passons près des célèbres Mamelles qui culminent à 716 m. d'altitude.
Nous atteignons ensuite la magnifique route côtière qui passe par Mahaut et Pointe-Noire : de superbes points de vue!
A l'heure du gouter, nous faisons un arrêt gastronomique à la plage de Petite-Anse Baillargent, petite crique tranquille et peu fréquentée. Pendant la courte pluie tropicale, nous goutons cocktails de fruits frais et spécialités proposés par l'unique bar-restaurant. Ainsi, je me régale d'un avocat gratiné au roquefort ! (pas vraiment local le fromage, mais bon...). Monique goute les accras de morue (beignets de morue épicés), quant à Francis, il demande tout simplement une Caresse à la charmante serveuse autochtone ! Il s'agit d'un cocktail à base de goyave et de grenadine (si, si, ils en font même sans rhum !). Après le bain de rigueur, nous poursuivons notre chemin le long de la côte nord de la Basse Terre.
Après Pointe-à-Pitre (nous sommes de retour sur la Grande Terre, nous avons fait une boucle), nous passons à Morne-à-l'eau, petite ville qui a la particularité d'avoir un grand cimetière en terrasse, avec des tombes uniquement noires et blanches comme un immense jeu de dames !
En suivant la côte Ouest, nous atteignons Port-Louis un village de pêcheur et un centre agricole assez important. Une jolie plage, dite du Souffleur mais très fréquentée. A 17h00, c'est l'arrivée des pêcheurs au port : tout le monde est là, les enfants, les mamies en robe madras (le tissu typique antillais à carreaux colorés) ou à fleurs avec le chapeau de paille...Il y a le pêcheur qui débite le poisson, celui qui le pèse, l'autre qui prend l'argent ! Les thons, emportés entiers dans la brouette, le grand poisson que l'on écaille sur les rochers d'à côté, tout ça dans la bonne humeur !
Enfin, nous finissons notre journée par un petit tour sur la belle plage de la Chapelle près de l'Anse-Bertrand, dommage pour le coucher de soleil, il y a trop de nuages !Tant pis, on assiste au bain de quelques ados guadeloupéens qui tentent d'apprendre à nager. Un autre jeune a soif, il décroche une noix-de-coco en en jetant une vide dans l'arbre, il l'ouvre en la cognant sur le tronc du côté des 3 points, s'en régale avant de la rejeter sur la plage...
Ce soir nous mangeons au restaurant conseillé par le Guide Du Routard au Moule : Chez Lucile, on se serait passé de l'accueil et du service exécrables du serveur ! Nous nous réconfortons au punch-coco, punch-miel, punch-ananas, et ti-punch (chacun le sien !) servis avec la bouteille d'1 litre sur la table, à doser soi-même ! Ce soir, nous essayons le colombo de cabri : un ragout épicé, à base de curry. Le colombo est une spécialité locale, elle se décline avec du poisson, toutes sortes de viandes, du crabe...etc.
De retour à la maison, fin de la coupure d'eau (les tournantes sont de 24h00 apparemment), on va pouvoir se dessaler !!!
Auteur : Emmanuel
La journée commence par une bonne grasse matinée...jusqu'à 8h30 !!! Sitôt le petit-déjeuner avalé, et les maillots de bain enfilés, nous allons à notre petite plage tranquille favorite... Le temps de poser nos affaires sous les résiniers, c'est le déluge, la pluie tropicale dans toute sa splendeur ! Maman est déjà à l'eau, j'hésite... Finalement, c'est vraiment la meilleure chose à faire que d'aller se plonger dans la mer, l'eau en parait d'autant plus chaude ! Les garçons résistent encore... ça y est Manu craque et vient nous rejoindre ! 10 minutes se passent et c'est le ciel bleu, le soleil et ses 30°C !
Après nous être rassasiés de plage, nous retournons nous approvisionner au petit supermarché du coin : le rhum pour l'apéro, les différents jus de fruits (mangue, goyave, tamarin...), les confitures (corrossol, cajou...), les citrons verts, les bananes, ...
Ce midi, nous allons manger au Restaurant Africain que nous avions repéré au Moule : dans un décor tout de bleu, nous sommes accueillis chaleureusement par l'excentrique propriétaire-cuisinier qui nous propose d'emblée l'apéritif. Il nous apporte la bouteille de rhum et ses jus faits maison pour accompagner :jus de gigembre, et jus de bisap (un jus rouge qui rappelle le jus de raisin). Il revient ensuite nous expliquer un à un les différents plats proposés sur la carte ! Manu se régale d'un kedienou au couscous fonio (un couscous sauvage, blanc, beaucoup plus fin que la semoule de couscous que nous connaissons), Maman choisit un Tiep-poisson sénégalais, quant à Francis et moi, nous prenons un acolo-poisson (bananes jaunes légumes frites avec du poisson grillé et la petite sauce maison). Effectivement, ce n'est pas tout à fait local... Le thé à la menthe nous est offert à la fin du repas. Nous n'en pouvons plus, mais nous sommes conquis, c'est sûr nous reviendrons !
Il est bien au moins 15h45 lorsque nous rentrons faire une sieste à la maison ! (ça c'est local !)
Fin d'après-midi, nous allons faire du shopping au centre-ville : honnêtement, peu de magasins vraiment intéressants, on peut toutefois trouver pareo (et encore pas vraiment originaux), paniers et madras. Nous attendrons d'aller à Pointe-à-Pitre. Par contre, nous rencontrons des cases et des ruelles qui donnent sur la mer tout à fait typiques en flânant un peu en dehors de la rue principale.
Cette fois, nous assistons au coucher de soleil sur la plage. La mer est dite peu agitée à la météo, mais en fin de journée il y a quand même des rouleaux de 2-3 m.,quelques locaux sont arrêtés le long du boulevard pour regarder ces grosses vagues. Le Moule est un spot de surf réputé (le surf étant une spécialité du touriste et non une pratique locale).
Nous nous arrêtons manger à La Bananeraie, un bar-jazz-billard-resto qui ne paie pas de mine, au décor kitsch, mais à l'accueil sympathique. Ainsi, le crocodile empaillé cotoie la petite lampe rose en forme de fleur et la peinture murale de bananier. Les accras de morue sont gracieusement servis avec l'apéritif. Nous découvrons ce soir l'une des grandes spécialités antillaises : la fricassée de chatrous (c'est-à-dire de poulpe ou pieuvre).A découvrir absolument, c'est très fin, la chair du chatrou est fondante (aucune comparaison avec le calamar par exemple), la fricassée est servie avec des haricots rouges et du riz.
Auteur : Estelle
Ce matin, nous partons à 07h00, direction la Basse Terre, la jolie petite ville fleurie de St-Claude et La Soufrière, le célèbre volcan de la Guadeloupe qui culmine à 1467 m. Je suis morte de peur sur les routes de montagne ! Des pentes à 15 % et la voiture de location en première qui n'avance pas,...pourtant les paysages sont magnifiques ! Quand nous arrivons au pied du volcan, nous avons perdu plus de 10°C. Il fait 17,5°C, nous nous retrouvons dans le brouillard, des rafales de vent et de pluie : une vraie petite tempête digne de la Bretagne ! Pull, K-Way et chaussures de marche obligatoires pour aller au sommet, il faut compter 2h00 aller-retour. Finalement La Soufrière restera dans notre imaginaire ! Nous avons bien vu et senti les fumerolles de soufre, mais ça ne valait pas le coup de tenter l'ascension avec ce temps, nous n'aurions rien vu...
Qu'à cela ne tienne, nous allons quand même jeter un oeil du côté de La Citerne, un deuxième cratère situé à 2km de la Savane à Mulet (c'est comme cela que se nomme le lieu de départ de l'ascension de la Soufrière où nous étions stationnés). la route est jalonnée de nids-de-poule. Dommage, nous ne verrons pas non plus le fond du cratère embrumé !
Nous nous dirigeons maintenant vers le sud de la Basse Terre, en passant par Basse-Terre justement, et suivons la jolie route côtière vers Vieux-Fort. C'est un petit port de pêche et nous avons même la chance d'apercevoir des grands pélicans bruns.
A La Pointe Launay, nous avons une vue imprenable sur l'île des Saintes.
Nous arrivons à la plage de la Grande Anse (commune des Trois-Rivières) : c'est une très belle plage de sable noir qui fait elle aussi face aux Saintes. Nous nous installons à l'ombre des cocotiers pour nous abriter du soleil, mais pour aller se baigner, nous sommes obligés de courir tellement le sable est brulant !!! La mer mouvementée est dangereuse par endroits. Le vent se lève. Au loin, au large, nous apercevons la pluie qui tombe comme un rideau et même une espèce de mini-tornade qui nait à partir des nuages. Puis, peu à peu, le temps redevient serein. Il est temps de casser la croûte : en face de la plage nous nous installons dans un p'tit resto Les Cocotiers. Nous nous régalons de grillades de poisson, en particulier Manu a choisi un steack de requin : mmmmmmmmhhhhhhhh !!!
Après le repas qui a bien duré 02h30 (le service est souvent un peu lent, mais on est en vacances !!!), nous nous arrêtons à Pointe-à-Pitre sur le chemin du retour pour faire un peu de shopping. Nous nous garons près du port de fret où nous avons une belle vue sur la rade. Bon, rien de spécial à signaler, si ce n'est que nous avons chercher longtemps un bar dans le centre-ville pour nous désaltérer et que nous n'en avons trouvé aucun ! beaucoup de restaurants, quelques patisseries-salons de thé, mais pas de bar ! Au mieux, une petite marchande ambulante qui sert de la glace pilée recouverte de sirop.
Ce soir, nous mangeons à la maison, apéro (ti'sec et galettes de manioc) - salade de concombre - accras de morue - boudin créole -bananes jaunes frites et christophine - melon. La christophine est un légume jaune pâle quand il est mûr. Il se cuisine comme une courgette ou en gratin, il a la consistance du navet et un gout rappelant la pomme-de-terre mais en plus fin. On en vend en France souvent sous le nom de chayotte
Auteur : Estelle
Aujourd'hui, journée détente et achats de souvenirs. Cela ne m'empêche pas d'être levée à 6h pratiquement avec le soleil. La température est agréable. Après un copieux petit déjeuner (jus de goyave et de mangue, brioche avec confiture de cajou et gelée de corossol, café) je m'installe sur la terrasse pour lire. Vers 8h, il commence à faire chaud et je décide de rentrer pour écrire quelques cartes postales en attendant le lever de Francis, Estelle et Manu.
Nous partons à notre plage de l'Autre Bord. Quel changement par rapport aux premiers jours! La plage est entièrement occupée par toutes sortes de tentes, igloos en grande majorité. Il faut dire qu'il y avait des promotions partout pour ces tentes. Pâques ne représente pas uniquement une fête religieuse aux yeux des guadeloupéens. C'est un des moments les plus importants de l'année sur le plan familial car c'est l'occasion pour eux de se retrouver et de faire la fête en famille. Nous avons l'impression qu'ils ont déménagé leur case : tout le matériel de cuisine, bouteilles de gaz, groupes électrogènes, fauteuils, hamacs, radiocassettes, instruments de musique ...
Il ne reste plus qu'un seul petit coin à l'ombre d'un résinier et nous n'hésitons pas à le prendre. L'eau est toujours aussi bonne mais le fond est plus caillouteux sans doute dû à la mer agitée des jours précédents.
Après un agréable moment passé sur la plage dans une ambiance musicale très couleur locale, nous rentrons à l'appartement pour le traditionnel punch. Je me prépare un punch au jus de goyave et prunes de cythère avec un soupçon de citron vert. Pas mal !!!
Nous décidons d'aller déjeuner chez Man Michel à la Pointe Tarare non loin de la Pointe des Châteaux. Nous y accédons par une trace qui conduit à une petite plage. Estelle choisit la brochette de Ouassous (très grosses écrevisses), Francis la brochette de requin, Manu des côtelettes d'agneau et pour ma part un court bouillon de poissons avec une sauce très relevée tout ceci après une entrée d'accras.
Après ce repas nous nous dirigeons vers la Pointe des Châteaux. La route s'arrête au bord de la plage. Nous apercevons au large l'île de la Désirade. La côte est magnifique mais dangereuse. La baignade est interdite, il y a pourtant chaque année des victimes et les requins sont au large ....
Autrefois il était possible de grimper jusqu'au pied de la croix qui surplombe la mer mais c'est désormais interdit à cause des éboulements de rochers.
Au retour nous nous arrêtons dans une petite échoppe d'artisanat local. Nous y achetons plusieurs coco naines. Ce sont de toutes petites noix de coco vernies dans lesquelles ont été placées des graines de différents arbres et montées en colliers ou en porte-clefs à l'aide d'un cordon en cuir. Ce sont des porte bonheurs.
Nous continuons notre route en direction de la Distillerie Damoiseau située à Bellevue proche de la ville du Moule. Tout est aménagé pour accueillir le touriste. Nous avons bien sûr l'occasion de déguster gratuitement le rhum avant l'achat. Nous nous limitons à la dégustation des vieux rhums (ambré, 4 ans, 8 ans, 15 ans). Je commence à avoir chaud ... Nous avons le droit de rapporter 5 litres par personne. Cela commence à faire lourd à porter car pour éviter de mauvaises surprises à l'arrivée en métropole nous prévoyons de les ramener en bagage à main.
J'achète du Bois bandé que l'on peut mettre dans une bouteille de rhum ou utiliser en cuisine, épice aux vertus aphrodisiaques, paraît-il.
Satisfaits de nos achats, nous rentrons à l'appartement pensant se rafraîchir par une bonne douche mais surprise !! 2e coupure d'eau !!! Il faudra attendre demain .....
Il est presque 19h et c'est, devinez quoi, l'heure du Ti' punch bien sûr ! Nous nous installons sur la terrasse. Nous avons face à nous la mer avec un magnifique ciel rouge-orangé de coucher de soleil. Le temps de savourer l'instant ... et de l'immortaliser en photos, il est 20h et il nous faut trouver un resto. Nous retournons au restaurant africain. Je n'ai pas vraiment très faim et je me contente de prendre une entrée qui est suffisamment copieuse à mon goût.
Puis de retour à l'appartement, je finis par me décider à prendre une douche à l'aide d'un verre et d'un seau en puisant dans notre réserve d'eau.
Auteur : Monique
Lever 5h45 pour les plus courageux. Départ à 7h10 pour les CHUTES DU CARBET. Deux heures plus tard environ, après une dernière partie de route qui nous faisait plutôt penser à des montagnes russes avec de fortes pentes, nous arrivons. Estelle n'était pas franchement rassurée, notre voiture n'ayant pas, il faut le dire, une reprise exceptionnelle. La 2e chute du Carbet est une chute de 110m et c'est la chute la plus fréquentée. Aussi est-il bon d'y aller très tôt avant l'arrivée des cars de touristes. Tout est aménagé : parkings pour voitures et cars au pied d'une aire de pique nique ainsi que la trace menant à la chute par des marches en pierre et des petits ponts en bois. Ceci n'existait pas 20 ans auparavant lorsque nous y étions. C'était beaucoup plus sportif mais avec 20 ans de plus, je ne le regrette pas pour ma part si ce n'est que nous n'avons plus la possibilité comme autrefois de nous écarter de la trace pour aller voir une petite clairière par exemple.
Nous passons tous aux mêmes endroits.
Il faut compter une heure de marche aller-retour. Il est tout de même recommandé d'être chaussé de bonnes chaussures de marche et non de petites chaussures de ville à talon portées comme nous l'avons vu par des mamies d'un groupe de touristes.
Avant d'entreprendre la promenade, je choisis de manger un peu car le petit déjeuner est déjà loin. La traversée de la forêt tropicale est toujours aussi belle et luxuriante,avec ses grandes fougères parasol, ses balisiers rouges et ses nombreuses plantes parasites accrochées aux arbres et peu après avoir franchi un pont suspendu nous découvrons cette chute impressionnante. Beaucoup se baignent au pied mais l'eau y est assez fraîche. Par contre non loin de la chute sur la gauche il existe une source qui coule avec une eau plus chaude. Nous en profitons pour faire une pause goûter et photos puis nous redescendons par le même chemin. Il est grand temps, les cars sont déjà là. Il est 10h30.
Nous reprenons la route et nous nous dirigeons vers la Grande Terre pour faire la côte sud en direction de Gosier. C'est la côte balnéaire et donc très touristique de la Guadeloupe. Nous déjeunerons au Relais Caraïbes à Montauban à l'entrée de la ville de GOSIER. Ce nom provient des grands pélicans bruns appelés grands gosiers. Au menu poisson car il ne faut pas oublier que nous sommes le vendredi saint. La salle de restaurant est plutôt déserte : il n'y a qu'un couple avec nous.
Nous poursuivons notre route en passant par SAINTE ANNE et nous arrivons à SAINT-
FRANCOIS. Une baignade nous conviendrait parfaitement, aussi nous arrêtons nous à la plage des Résins Clairs, belle plage de sable blanc très fin. Là aussi, la plage est entièrement occupée par les tentes mais nous réussissons à trouver un peu d'ombre.
De retour à l'appartement, nous sommes contents de constater que l'eau est rétablie et une bonne douche est très appréciée. Ensuite, punch rituel - recherche d'un restaurant mais le vendredi saint les commerces sont fermés très tôt. Sur le parvis de l'église, procession du chemin de croix très suivie par les habitants très bien habillés avec un bouquet de fleurs dans la main. Après un tour de ville nous ne trouvons que deux restaurants ouverts : chez Lucile (déjà vu) et chez Sosso.
Pas d'hésitation, nous nous arrêtons chez Sosso. Il est tenu par une jeune métropolitaine de Chambéry vivant avec un guadeloupéen qui n'a pas réussi à s'acclimater au temps de la métropole. Très bon accueil, simple et très abordable. Repas de poisson uniquement à cause du vendredi saint. Nous reprenons un Ti punch avant de commencer. En fin de repas, on nous offre le Shrubb : écorce d'orange avec épices et vanille macérée dans le rhum blanc avec du sirop de sucre. Délicieux et nous avons même une deuxième tournée offerte. Adresse à retenir.
Auteur : Monique
Ce matin petite grasse matinée avant d'aller faire un tour au marché du Moule. Il s'agit du petit marché coloré, de fruits, de legumes locaux et de fleurs. Il est sur la place à coté de l'église, au centre ville, tous les matins. Au passage nous achetons une noix de coco fraiche, que le vendeur nous prépare en deux temps trois mouvements avec son coupe-coupe. Une petite paille et nous nous régalons du lait frais de ce fruit rustique et bien connu. Nous achetons également des caramboles (fruit en forme d'étoile, jaune orangé lorsqu'il est bien mûr au gout acidulé) et des abricots locaux. Ces abricots n'ont en commun avec ceux que nous connaissons que la couleur de leur chair. D'apparence, c'est un gros fruit de la taille d'un pamplemousse, avec une peau épaisse ressemblant à une écorce. A l'intérieur, on trouve 2 gros noyaux! La chair est ferme, le gout en est particulier, peu sucré : à vrai dire, seule Monique l'a vraiment apprécié !
Nous allons ensuite rue des Tourterelles pour revoir la case où Monique, Estelle et Francis habitaient il y a 20 ans. Les lieux ont bien changé!
Puis petit tour à la plage où l'ambiance est festive en ce week end de pâques! En effet il y a des tentes partout, des familles installées sous les arbres (frigo, fourneaux, canapés, tables...toute la case est sur la plage!!!). Un petit groupe joue de la musique, nous nous laissons bercer par les rythmes créoles à l'ombre de notre résinier.
Ce midi nous choisissons un restaurant l'Assiette à la sortie de Morne-à-l'Eau (à 13 km de Moule). L'accueil est chaleureux, la patrone bout-en-train. Elle nous fait gentillement patienter autour d'un ti'sec et d'une assiette composée, le temps de nous préparer un colombo de crabe de terre. Effectivement demain est la journée du crabe et de la Mangrove! A la fin du repas nous avons les doigts tout jaunes!!! Le Colombo de crabe, ca tâche énormement, et doit se manger sur la plage normalement...
Nous passons l'aprés midi chez Papy et Mamy Cithony autour d'une bouteille de rhum, puis leur disons au revoir.
Auteur : Emmanuel
Auteur : Emmanuel
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